Rezé a créé, en 1979, la première école de musique de l’agglomération. Grâce à son directeur, Phillipe Le Corf, vint s’ajouter à cet enseignement pour tous, une passion pour le baroque qui rayonnera au-delà de nos frontières.
— Alain Valignat
En 1976, la municipalité, à travers l’Office Municipal de la Culture, décide de développer l’enseignement musical et en confie la tâche au jeune Philippe Le Corf, qui termine son service militaire à Nantes. Ce dernier en parallèle, continue sa formation au Conservatoire National Supérieur de Paris. Les cours qu’il va proposer attirent rapidement un nombre croissant d’élèves — ce qui incite la Ville à créer, en 1979, une École Municipale de Musique dont il prendra la direction.
Sa méthode d’enseignement, orientée vers un public amateur, est celle d’une pratique plus collective qui n’ignore pas le solfège mais qui favorise le contact rapide avec un instrument. Cette approche rompt avec l’enseignement proposé au conservatoire de Nantes qui a pour finalité de former des musiciens professionnels. L’ambition rezéenne est d’élargir le répertoire traditionnel aux œuvres anciennes et contem- poraines, y compris le jazz, et de parier sur le dynamisme des banlieues nantaises pour tisser un réseau d’écoles de musique complémen- taires à travers l’agglomération.
Le succès immédiat de l’école de musique
Le succès est immédiat — d’autant que la jeune école rayonne dans le monde scolaire et vient en soutien des enseignants. Beaucoup de jeunes rezéens se souviennent encore de l’année 1980 qui a réuni seize classes de tous niveaux pour un concert de chœurs d’enfants avec 350 élèves sur scène dans un gymnase. La ville souhaite alors élargir les cours au plus grand nombre en les proposant à un coût abordable. Cette initiative est un succès, mais se pose bientôt la question des locaux disponibles car 500 élèves sont inscrits en 1981. Avec les actions en milieu scolaire, cela représente 1300 jeunes qui bé- néficient à Rezé d’une sensibilisation à l’univers musical et à la découverte des instruments.
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